La semaine du 7 au 13 janvier 2013 a été très éprouvante pour le peuple togolais, en l’occurrence pour les commerçants des deux plus grands marchés du Togo, ceux de Kara et de Lomé. Ces lieux ont connus des incendies qui ont consumé la majorité de leurs biens sinon la totalité. Ces incidents, auront certes des conséquences graves sur l’économie du Togo.

    D’une part, pour certains observateurs, cette situation est le fruit des actes commandités et dirigés par l’opposition togolaise pour mettre à nu le régime cinquantenaire en place au Togo. Ceux-ci soutiennent que pour allier les femmes des marchés à ses luttes et marches, l’opposition n’a trouvé mieux que d’incendier leurs étales. Pour preuve, ces commerçants, selon le ministre de l’Administration territoriale, seraient passés le voir pour que les manifestations ne passent pas par leurs lieux de commerce.

    D’autre part, pour un autre groupe d’observateurs, cet acte criminel est une manœuvre du pouvoir en place. Pour eux, vue que les élections approchent à grands pas, il faut trouver un moyens de mettre le feu et de pouvoir après jouer aux pompiers pour s’attirer la sympathie, l’amour des populations et en l’occurrence des commerçants, qui sont en majorité constitués de femmes. Ils soutiennent, mordicus, que la pratique est connue. On est le pyromane et après on joue aux pompiers.

    Pour notre part, le débat doit aller au-delà de cette approche. Certes, il faut situer les responsabilités. C’est important. Mais il y a plus important encore. Voyant de près le film des incendies, on se rend compte de la défaillance prononcée des sapeurs pompiers du Togo, qui ne savaient à quel saint se vouer face aux flammes qui sortaient leur plus grosse artillerie. Que peuvent-ils ? Ne dit-on pas que « la plus belle fille au monde ne donnera que ce qu’elle a » ? Et il a fallu le renfort du voisin de l’Ouest pour pouvoir circoncir le feu. Cette défaillance des soldats du feu togolais s’identifie directement à l’échec du gouvernement qui n’a pas su mettre en place des structures et dispositions susceptibles de protéger les populations, ses populations. Il urge que dans cet état d’âme, l’Etat reconnaissent d’abord sa défaillance pour calmer pour peu la douleur des commerçants avant de chercher dans l’immédiat des solutions pour relancer les activités de ces derniers. Les interpellations des politiques ne feront qu'ajouter à la colère déjà grande. Et en troisième position dans un délai plus court encore s’engager à mettre en place et à la disposition non seulement des Sapeurs pompiers mais aussi d’autres structures dont les tâches sont de porter assistance aux populations, les équipements essentiels. Il en va de la sécurité de tous. A ce jour l'Etat se doit d'être le Pompier qui apaisera le coeur en feu des populations.